Faites des Gosses..... ou pas!

Au fil de mon insta....

dimanche 20 décembre 2015

Mon essentiel.


http://faitesdesgossesoupas.fr
Plage de Bénodet, Octobre 2015

En ce matin du 20 décembre 2007, il y a 8 ans, je me demandais quand tu nous ferais le plaisir de te rencontrer.
Le temps se faisait long...la fin commençait à se faire réellement ressentir et pourtant je n'étais qu'à 10 jours du terme.
D'ailleurs, le dernier rendez vous chez la gnyéco était prévu pour 13H.

La nuit fut difficile...le sommeil ne venait pas, je me sentais oppressée, je n'arrivais pas à dormir, je manquais d'air...ce qui me fit me lever à 6 heures pour m'échouer sur le canapé en mangeant un bol de céréales devant William Leymergie...et son télématin. Je crois bien d'ailleurs que c'est la seule fois où j'ai suivi cette émission en entier !

Puis vint ce rendez vous. Celui ou tout s'accéléra.
Une échographie et une prise de tension plus tard je fus envoyée à l'hôpital pour te faire naître....Je n'avais presque plus de liquide amniotique et pourtant pas perdu les eaux et ma tension, normale pendant toute la grossesse atteignait à présent des piques élevés..
Ce fut donc une espèce de branle bas de combat...on ne repasse pas par la case départ et l'on ne gagne pas 200 euros..non..nous avons directement filé à l'hôpital où nous étions attendus. En y repensant, je n'ai ni angoissé, ni imaginé le pire...ma gynécologue me disant simplement que c'était pour aujourd'hui après la consultation et ayant prévenu l'hôpital je n'ai pas mesuré de degré d'urgence, ni de stress...jamais. 

Nous étions dans un état d'euphorie plutôt. Tout était prêt. Nous t'attendions, ton père et moi. Tous les deux avions passé beaucoup de temps à tout préparer avec l'aide de toute la famille, toute attentive à la venue de ce premier petit enfant, et la valise pour la mater était dans le coffre de la voiture depuis le début du 9ème mois. La prévoyance. Le premier bébé. Toussa....!

Installée à 15h en salle d'accouchement, tu es arrivée à 19h23. Sans trop d'effort. Je n'ai de ce moment que des souvenirs détendus et indolores.
La péridurale a été mise vers 17h30. Je n'ai jamais eu de contractions douloureuses et j'étais encore au téléphone avec ta tante et marraine lorsque ma gynéco est venue m'examiner et me dire que j'allais maintenant pousser pour te voir.

2, 3 poussées après tu étais là. Le cordon ombilical noué autour de ton cou et enlevé rapidement et avec professionnalisme par la gynéco, je n'ai pas eu le temps de faire du peau à peau...il a fallu te donner un peu d'oxygène mais ton père ne t'a pas quitté pendant que je finissais le travail.

1h après, tu es revenue près de moi...toute lavée, oxygénée, pour la première mise au sein et évidemment je suis tombée éperdue d'amour. Tu étais tellement calme et tellement éveillée aussi ! Tes grands yeux en amandes étaient grands ouverts sur moi, sur nous, sur la vie.
Ces yeux grands ouverts...j'ai eu le temps de les admirer en fait...Oh oui ! Car tu ne les as pratiquement pas refermé durant ces 4 jours à la maternité. Je crois que tu avais trop dormi, au chaud, dans mon bidon et que tu avais déjà décrété que c'était une perte de temps...ouais...ouais...arnaque.
On ne va pas se mentir, ces premiers jours ont été plus que délicats. J'étais fatiguée et comme tétanisée par cette responsabilité qui m'incombait à présent et à laquelle pourtant je croyais m'être préparée...Tu pleurais beaucoup pour être au sein. En fait, moi qui n'avait pas prévu de te donner de tétine, j'ai missionné ton père pour m'en rapporter illico-presto quelques unes afin de satisfaire ton énorme besoin de succion et accessoirement reposer mes tétons sollicités non stop depuis ta naissance, tu ne mangeais pas assez puisque ma montée de lait a été retardée sans doute par le stress et la fatigue. 

Heureusement, je t'ai fait confiance, je me suis faite confiance et faisant fi des prédictions des infirmières et sages femmes qui me disaient que nous ne sortirions jamais le 24 décembre car tu ne mangeais pas assez, tu as tété presque toute la soirée du 23 décembre pour pouvoir être déclarée apte à sortir en ce matin du 24 décembre !

Noël à la maison. Notre premier Noël! 
Et il y en a eu beaucoup depuis. 8 donc.
Et le premier, cette année, où tu es de notre côté pour continuer à faire vivre la magie de Noël pour ta soeur. Le premier où tu ne crois plus au père Noël.
Il est indéniable que tu n'as pas attendu tes 8 ans pour réfléchir sur le monde et te poser des questions....
Depuis toujours, j'ai senti en toi cette force d'interrogation permanente. Et les années passant, tu as confirmé ce sentiment. 

Durant tes premières années je n'avais comme objectif que de te donner le plus d'amour possible. J'ai fait les choses comme je les ressentais, faisant fi, avec fracas parfois des conseils ou leçons de morales que les jeunes mamans peuvent recevoir de toutes parts pour un premier bébé. J'ai profité de chaque seconde et je n'ai aucun regret. J'ai toujours voulu agir pour ton bien.
Je ne te mentirai pas en disant que parfois aujourd'hui je m'en veux....car face à tes doutes, tes périodes d'angoisse, ton manque de confiance en toi qui me tord le ventre, je me demande si j'ai si bien fait que ça...

J'essaye de t'aider. Tu es devenue cette grande fille toujours tellement curieuse de tout. Tellement intelligente aussi. Précoce émotionnellement donc puisque le diagnostique est tombé, belle, attentive, douce, généreuse et courageuse Oh Ouiiii tellement. Je le mesure lorsque j'aperçois la panique, la peur parfois face à une émotion, une situation qui te déstabilise, te surprend. Je te vois essayer de faire tant d'efforts pour l'analyser, la digérer cette difficulté...tellement que ça me fait mal...jusqu'aux larmes...j'aimerai tellement t'avoir donné cette confiance qui te fait défaut. Je voudrais tellement t'éviter les difficultés à venir, les émotions négatives, les déceptions....que l'on rencontre parfois dans la vie....mais c'est la vie. Je le sais.

On veut toujours le mieux pour son enfant. C'est comme ça.

Mais je veux te redire que je serai toujours là! 8 années sont passées. Et les conflits qui nous opposent    parfois ne s'arrêteront pas. Non. C'est normal. Parce que c'est à moi de te rappeler les limites quand tu veux grandir trop vite. Et je te promets que je serai toujours là pour t'avertir et t'orienter vers le bon chemin quand tu seras tentée de prendre le mauvais. Je serai là quand tu auras tes premières peines amicales et amoureuses, je serai là, toujours, quand tu douteras de tes capacités, de tes choix...je serai là.
Parce que ce rôle d'aînée si particulier et dont tu te plains déjà parfois a aussi cette particularité qui la rend si belle et si unique à mes yeux: je suis devenue mère avec toi. Grâce à toi. Et ce lien nous unira toujours.

Joyeux anniversaire ma fille. Ma toute belle. Ma nanou. Mon amour. Mon essentiel...

Maman.

http://faitesdesgossesoupas.fr
Plage de Bénodet, Octobre 2015



4 commentaires:

  1. magnifique billet ! très bon anniversaire à ta puce <3

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  2. C'est vrai qu'elle était le 1er petit enfant des 2 côtés. Ce n'est pas rien. Très beau billet plein de jolis souvenirs. Et je repense aux photos que tu m'as montrées jeudi. Des bisous à vous

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  3. pff les frissons...
    c'est beau cette déclaration d'amour
    c'est un tel challenge les enfants ♡♡♡

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  4. Très touchant ...Je retrouve dans ton texte toutes mes angoisses de maman à la vue du manque de confiance de mon Zébulon ....Plein de bisous et encore bon anniversaire à ta grande fille !

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