J'aime mes filles mais......#3

11H43 hier matin. On rentre de promenade. C'était un fiasco. Encore. Un bilan tout plein de pleurs, chouinements, mauvaises humeurs et complications. Super.

Je ne sais pas. Sur le papier elles sont plutôt chouettes, à écouter notre entourage ou l'extérieur lorsqu'elles sont gardées, à l'école.

Alors quel est le problème ? Moi ? Nous.

Pourquoi une simple balade avec papa, maman, toutou1er, les vélos, les trottinettes...tourne t-elle au fiasco ? 

Revenons en arrière...

Acte1: Num1 veut faire du roller pour la promenade. Vu le terrain aux alentours, vu le chien à éduquer, vu Num2 en trotti je me dis que ça va vite être galère...ce sera donc un NON ferme. Tentative de négociation avec papa. Refus. Colère. Pleurs...

Acte2: Nous sommes partis. Enfin. Le chien me tire, je le dirige (enfin j'apprends et lui aussi..). Nous prêtons donc attention aux filles, au chien, aux alentours. L'époux trouve mille et un danger potentiel. Ok, coucou le stress.

Acte3: Première chute. Num2, dédaignant notre conseil, se plante en trotti pour avoir voulu monter un trottoir avec. Rien de grave. Mais l'époux commence à se fermer. Moi, je me résigne.

Acte4: Num1 ne fait pas attention,lorsqu'elle roule. Ça énerve son père. Stress. Encore.

Acte5: Deuxième chute pour Num1 celle là, qui glisse sur des gravillons (qu'elle n'avait pas vu) et se retrouve par terre à hurler à la mort parce que je cite: "j'ai un trou dans ma jaaaaambe". Pleurs. Drame. Fin du monde.

Ma Num1 et sa complexité qui a cette manie bien à elle (et celle de son père aussi je dois dire) de rendre grave toutes situations. C'est pesant.

Vous le sentez là le pied total de la balade ?!

Ajoutez pour finir une colère de pleurs pour Num2 qui voulait aller jouer aux jeux du parc (elle qui n'y va jamais) et que j'ai refusé mauvaise mère que je suis car je n'aime pas le parc (et surtout elle a un toboggan dans le jardin bordayl !)

En ce moment, c'est donc vous l'aurez compris Hyper tendu du string à la maison. Elles n'écoutent pas grand chose, on doit recadrer sans arrêt, ça dégénère à partir d'un rien, et elles nous font tourner en bourrique....
Je sais que la vie des parents, loin d'être un long fleuve tranquille, a son lot de montagnes russes...mais je ne sais pas j'ai l'impression que c'est toujours mieux chez les autres...Que lorsqu'ils partent en balade en vélo, il n'y pas 10 000 trucs à préparer avant, tout semble naturel, les enfants enjoués, de bonne humeur...bref...presque la famille Ricoré...

Alors, alors, ALORS ????
Ok. Elles doivent probablement ressentir mon stress désespoir du moment. Et comme je ne supporte pas grand chose de leurs défiances aux règles, je l'avoue, j'ai la claque sur la main facile. Ne me blâmez pas trop, je me blâme suffisamment moi même: il faut que ça s'arrête.
Ce qui me tracasse le plus en fait, c'est la différence entre l'éducation que j'ai reçue et celle que je tente de donner à mes filles.
Mêmes valeurs, même mode de vie, même exigences...sauf que les réactions ne sont pas les mêmes..Je n'aurai jamais bronché à une remarque de mon père, et pourtant ma Num1 (6 ans) s'insurge déjà, tente de répondre et laisse échapper sa colère ou frustration....
Alors, si j'y réfléchie, c'est vrai que mes parents nous élevaient plutôt dans le respect et la crainte de la sanction parentale. (Attention je ne dis pas qu'il n'y avait pas d'amour). Ce sont surtout les explications, les discussions qui manquaient......
Chez moi, avec nos filles, j'assure plutôt le côté maternelle (câlins, discussions..) mais strict déformation professionnelle aussi sans doute et mari chéri est beaucoup plus dans l'écoute, le dialogue et l'explication...
En ce moment, ça ne marche plus !
Des questions, des questions et encore des questions  ! Dites moi que vous aussi en ce moment vous en bavez avec vos minis et que ce n'est qu'un énième cap de montagne à passer!

Pffff J'ai vidé un peu mon sac. Pardon mais c'était mon coup de gueule du jour, parce qu'en ce moment c'est plutôt: j'aime mes filles.....mais......!

Ps: j'ai failli ne pas le publier ce billet. 
Oui parce qu'il suffit que je pense au premier spectacle de danse de ma Num1 la semaine dernière, aux premiers éclats de rire de Num2 dès le matin, aux câlins qu'elles réclament avant de se glisser dans le sommeil, à leurs élans d'amour et de tendresse aussi spontanés qu'éphémères.....

Et puis, je me suis toujours promis ici de vous raconter mon quotidien de femme et de maman et justement ces coups de gueules difficiles à assumer aussi parfois mais qui font partie de notre quotidien non ?