by @AnSoleil |
Et voilà, après vous avoir présenté cette nouvelle catégorie, voici le premier billet du nouveau rendez vous Regard d'instit/ Questions de parents.
Pour démarrer cette série, je reviens donc sur la question posée par Laetitia en rapport avec les classes à double-niveau:
"Ma fille est en moyenne section de maternelle pour cette rentrée et je m'aperçois qu'elle est en fait dans une classe petit/moyen. Je suis déçue car j'ai peur que cela freine son apprentissage. Peux tu me donner ton avis la dessus ?"
En tant que maîtresse/maître nous savons très bien que les classes à double-niveaux voire parfois triple-niveaux sont sources d'angoisses et de questionnements de la part des parents. Je vais ici essayer de vous éclairer sur leur constitution.
Tout d'abord, nous ne choisissons pas de faire des classes multi-niveaux comme ça. Cette constitution de classe fait suite à un effectif total prévisionnel d'élèves à venir dans l'école qui ne nous permet pas de garantir un accueil de tous les élèves dans un niveau unique.
Lorsque la mairie nous donne les prévisions d'effectifs pour la rentrée (vers le mois de avril ou mai selon les communes), toute l'équipe planche alors sur ce que l'on appelle la structure d'école. En fonction du nombre d'enseignants (de classes ouvertes), des niveaux et du nombre d'élèves par niveaux il faut que nous trouvions LA "formule" qui conviendra au mieux. En général on en retient 2. Au cas où.
Lorsqu'il doit y avoir multi-niveaux, les enseignants des niveaux concernés se voient régulièrement pour évoquer la répartition.
Et contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas des classes poubelles...bien au contraire. L'idée étant de faire fonctionner la classe correctement sur deux rythmes différents, nous réfléchissons en général à des profils d'élèves suffisamment "mûrs" pour s'adapter.
Quand je dis s'adapter ce n'est pas du tout dans le sens du travail supplémentaire mais plutôt dans le sens du profil d'élèves plutôt à l'aise. En tous cas, en ce qui concerne le plus "grand" niveau.
Revenons en au cas de Laétitia. Ne connaissant pas les "petits" qui arriveront en petite section, on orientera vers cette classe des moyens autonomes ou presque. Il ne s'agit pas alors de les laisser de côté mais plutôt d'avoir des élèves qui comprendront la consigne en 1 ou 2 fois, qui ne pleurent plus en collectivité et sont plutôt à l'aise à l'école, qui ont compris le fonctionnement d'une classe et sont donc capables d'attendre leurs tours pour prendre la parole par exemple...Ainsi, ces élèves vivent mieux le fait que la maîtresse puisse répondre aux sollicitations des petits dans un premier temps.
Ensuite, depuis que je suis dans l'enseignement, je n'ai jamais vu d'élèves régresser d'avoir été dans une classe multi-niveaux. Souvent, c'est même le contraire qui se passe. Ici, il y a fort à parier qu'en dernière partie d'année les plus "petits" prendront des habitudes de moyens et les moyens gagneront encore en assurance sur leur travail et en confiance à l'autre. La maîtresse adaptera très certainement le travail vers la méthodologie, la compréhension..et du coup, les élèves vont développer leurs facultés de concentration et d'adaptabilité qui leur permettront de faire une très bonne Grande Section!
Pour conclure, je dirai donc que la classe à plusieurs niveaux ne représente en aucun cas un frein aux apprentissages. Elle sont toujours pensées au mieux et en prenant en compte tous les paramètres (enfants, conditions d'accueil...)
J'espère que cet avis vous aura fait changer d'avis sur ce type de structure de classe !
Pour conclure, je dirai donc que la classe à plusieurs niveaux ne représente en aucun cas un frein aux apprentissages. Elle sont toujours pensées au mieux et en prenant en compte tous les paramètres (enfants, conditions d'accueil...)
J'espère que cet avis vous aura fait changer d'avis sur ce type de structure de classe !
A bientôt pour une nouvelle question ;-)
Merci pour ce témoignage ! C'est très intéressant d'avoir ton point de vue.
RépondreSupprimerNous habitons dans un petit village. Nous avons donc plusieurs classes à plusieurs niveaux (MS/GS de maternelle, puis GS/CP et CE2/CM1 je crois...). Mais bon, je voyais ça plutôt bien en fait. J'aime l'idée qu'il y ait des âges différents, je trouve ça stimulant pour les élèves (pour les petits et les grands) !
Merci pour ton com !
SupprimerEn fait, comme pour beaucoup de choses, on a toujours peur de ce que l'on ne connait pas bien et en ville, il est vrai que les multi-niveaux ne sont pas majoritaires...peut être est-ce pour ça !
Mais je te rejoins...parfois je rêve de partir enseigner dans un petit village breton.....
;-)
Je ne comprendrai jamais pourquoi les parents ont peur des classes à plusieurs niveaux. Pour avoir fait toute ma primaire dans une classe unique (de la GS au CM2!), je me rends surtout compte que ça doit être difficile à gérer pour l'enseignant, mais pas pour les élèves! Au contraire, c'est une chance, j'en garde un très bon souvenir.
RépondreSupprimerDe toute façon, aujourd'hui surtout en ZEP, les enseignants font face à de multiples niveaux dans les faits si ce n'est pas dans le niveau ;-)...cette année, j'ai 4 groupes de différenciations pour une classe de ce2 !
SupprimerC'est moins prononcé pour l'école de Num1 par exemple où la maîtresse fait un "unique" ce1...
Mais je garde un bon souvenir de mon passage en CM1/CM2 aussi quand j'avais 10 ans ;-)
des bisouuuus
Un petit coucou de l'ouest !
RépondreSupprimerUne petite question sur le déroulement des recréations : combien de personnes surveillent la recréation ? Est-ce vraiment surveillé ?
Voilà , toutes ces petites choses ...
Merci à toi pour cet article ! :)
Une femme à l'ouest ,
Coucou !!!
SupprimerMerci pour cette question pratique et à lundi pour la réponse ;-)
Bises