L'impasse

Les larmes me montent. Puis le découragement. La sensation d'être dans une impasse. La petite voix qui te dit que tu as raté, que tu ne sais pas t'y pendre, que finalement tu es peut être une mère en carton.

Cette impression aussi que c'est vraiment mieux chez les autres que non il n'y a pas tant de cris, d'hystérie, d'énervement.

J'aimerai les apaiser, prendre sur moi, les aider à se calmer, à contrôler peu à peu leurs débordements...j'aimerai mais je n'y arrive pas.

Je ne deviens alors moi même que cris et énervement. J'aimerai savoir désamorcer ces situations. J'aimerai pouvoir protéger Num1 de ses angoisses et crises d'hystérie, montrer autre chose à Num2 qui ne comprend pas toute cette colère. J'aimerai des moments calmes pour nous trois. J'aimerai des relations apaisées ente elles deux, entre nous trois. 

Et cette désagréable impression que tout est mieux chez les autres....Pourtant je sais bien que ce qui paraît n'est pas toujours ce qui est ...il n'empêche, je n'entends pas les cris ou les engueulades par les fenêtres ouvertes..

Je mesure du coup tout ce que je ne suis pas. 

Ma num2 m'appelle souvent "maman douce" je n'ai pas l'impression d'en être une. Trop de règles ? Trop stricte ?

Ce qui est fou c'est le fossé qu'il peut y avoir entre la femme/maman un peu barrée que je suis et la "psycho rigide" des heures du repas ou du coucher que je peux être.....et puis ce grand écart entre nos semaines de vacances et ce quotidien à la maison. Pas simple. Déstabilisant.

En tous cas ce soir j'ai craqué donc et les larmes ont coulé. Un peu. Alors je leur ai expliqué. Que je n'en pouvais plus de cette ambiance survoltée, de mes demandes répétées pour ranger, se tenir tranquille, jouer calmement (rayez la mention inutile).

Alors je suis venue par ici vous raconter tout ça. Un peu brouillon, un peu en vrac. Pour me soulager...un peu...essayer en tous cas.